Bonjour amies et amis de Macouzinamoi,
Aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère pour ma toute petite entreprise: je deviens blogueuse!
Moi qui adore papoter, je vais papoter utile et tâcher de partager avec vous beaucoup de couture et un peu de vécu.
Et ce que j’aimerais avant tout, c’est de pouvoir échanger. Alors commentez à souhait (dans la limite du convenable, hein, pas de remarques désobligeantes sur ma consommation de chocolat par exemple, nooon mais!).
Alors voilà, je me lance.
Pour commencer, je souhaitais écrire un texte fondateur du blog, un long récit de ce qui m’a fait venir à la couture et surtout y re-venir.
Pour que certains d’entre vous s’y reconnaissent, pour que d’autres s’y intéressent, mais que tous trouvent comme moi un sens à ce qu’ils font et ce qu’ils vivent au quotidien.
Après ces biens grands mots, place à la lecture. Attention, biographie!
Et si vous voulez vous aussi partager votre expérience de la couture, ou juste vous exprimer, soyez les bienvenus!
Au tout début était l’aiguille.
Premier contact avec la couture en grande section de maternelle avec une grosse aiguille à broder, deux morceaux de toile de jute et une institutrice aussi gentille qu’admirable: Mme Nogre.
Quelques aiguillées irrégulières plus tard mais toujours avec la langue sortie pour mieux me concentrer (véridique! On ne se moque pas j’ai dit!), naissait un coussin râpeux et hideux qui a longtemps fait ma fierté.
Et puis une poupée de chiffon faite à la main et vite cachée tellement elle me faisait peur avec ses yeux énormes tracés au feutre.
Pas d’autre contact avec la couture avant que ma Maman et mon grand frère ne fassent des essais sur une machine à coudre plus que récalcitrante à la maison. Tellement difficile à régler qu’elle a fini quelque part au fond d’un carton dans un grenier déjà fort encombré de Thorigné-Fouillard.
Et…. c’est tout.
Rien. Rien de rien. Pendant 20 ans.
Rien à part du point de croix, beaucoup de point de croix, énormément de point de croix!!!
Mes 3 premiers enfants m’ont donné la chance de rencontrer une assistante maternelle hors du commun. Cathy se reconnaîtra.
Je crois qu’elle a autant materné la mère que ses petits!
Bref, elle cousait depuis longtemps et nous avons trouvé un sujet de conversation sans fin en lisant Marie-Claire Idées que je venait de découvrir. Un lutin de Noël, un ours, de petits sacs à dos et hop, j’achetais ma toute première machine à coudre.
Cathy a eu bien du courage de s’extasier sur mes premières réalisations. Moooon Dieu! Quelles horreurs!
Mais l’histoire d’amour entre la couture et moi s’est une fois de plus refroidie devant les tonnes de problèmes techniques que j’ai rencontrées cette fois encore. Exit les peluches de travers et les plis mal mis. Paf, à la cave. Oubliés.
Et puis…. j’ai vécu un moment difficile où j’ai eu le temps de réfléchir, d’apprendre à prendre le temps, de chercher des clés en moi. Plusieurs années en fait. Euh, je cherche toujours, c’est vrai.
Et la couture est revenue lors d’un atelier d’art-thérapie.
Je suis très difficile en matière de couleurs et de textures, vous l’avez vu. Mais à l’hôpital où je me trouvais, il n’y avait pas le choix. Et tant mieux, j’ai fait avec ce que j’avais au lieu d’anticiper, de précipiter et de ne jamais me satisfaire de ce que j’avais.
J’ai beaucoup pensé à mes enfants aussi.
Et les doudous que j’ai réalisés avec mes petites menottes, pour chacun d’entre eux, sont une petite victoire sur moi, sur ma vie. Ils avaient déjà un air de Macouzinamoi.
Certain(e)s commencent à avoir la gorge serrée, la larme à l’œil? Oups, c’est bon, j’arrête.
Nous voilà il y a un peu plus de 5 ans. Cathy et moi nous voyions toujours et j’attendais mon petit 5ème avec autant d’impatience qu’un Florian à qui on promet un bonbon. Ceux qui le connaissent comprendrons! Les autres aussi d’ailleurs!
J’ai acheté une machine à coudre plus chère mais qui m’a réconciliée avec les pieds-de -biches, les tensions de fils, l’enfilage de la canette et les lignes droites.
LA révélation mes zamis!
Je lui ai fait des tas de choses plus de travers les unes que les autres mais quel plaisir! Quel élan!
La créativité est venue plus tard, une fois que l’apprentissage de la technique s’est affinée et que mes mains ont commencé à travailler sans que mon cerveau ne s’en mêle.
Ma cousine Christine (ma jumelle, mon double à l’envers, mon inséparable moitié) m’a poussée, poussée, poussée. Mon homme m’a ouvert les yeux. Et Cathy (encore elle) m’a regardée un jour et est restée la bouche ouverte devant ce que je lui montrais de mes dernières créations.
Mais ça n’a été possible qu’après un gros déclic.
Moi qu’on disait faite pour les chiffres et pour les cadres établis, j’ai compris puis accepté dans la douleur que je faisais partie de la caste des créatifs. Grâce à Annette Tilly qui m’a gentiment proposé ses premières séances pour adultes dans le cadre d’Apprendre Autrement.
Elle m’a démontré par A plus B que si si, je créais. Elle est douée Annette.
Bref, la vie est une coquine qui nous joue des tours. Elle m’a appris que si l’on s’écoute vraiment, si l’on prend le temps de se poser des questions (parfois dérangeantes et qui nous poussent hors de notre zone de confort), et ben on y voit plus clair, et ouiche!. On se sent en cohérence avec ce qui fait que nous sommes nous.
Alors hauts les cœurs et bienvenus dans le monde de Macouzinamoi!
Je ne vais pas vous détailler la longue liste de ceux qui ont cru en moi et m’ont fait tenir bon mais merci à Valérie Le Dain, Pascale, Jean-Joël, Edmonde Gornès, Stéphanie, Hélène et Adeline, toute l’équipe de la coop Avant-Premières, mes collègues et amis de nos formations coopératives, mes copines de l’école St Jo, Hélène Barthès, les femmes entrepreneures des Happy Morning, Entreprendre au Féminin, Femmes de Bretagne, Valérie Kervella, Bruno et aussi mes bouchons (Quentin, Hugo, Camille, Tom et Florian).